Choke
Choke
réal : Clark Gregg
production : Jonathan Dorfman, Temple Fennel etc.
date de sortie : 21 Janvier 2009
durée : 1h32
Avant toute chose je dois vous avouer que je vais avoir du mal à parler du film sans parler du livre. Parce que, sincèrement, j’ai eu du mal à faire abstraction du fait que j’avais lu et adoré le bouquin. Je l’avais sans doute trop bien en tête, et ça m’a pas mal dérangée pendant tout le début du film.
Le Livre
Comme des millions de gens, je suis tombée amoureuse de Fight Club. C’est donc naturellement que j’ai couru acheter tous les bouquins que j’ai pu trouver du même auteur, et Choke en fait partie. Le bouquin en lui-même est excellent, et le film est un copié collé basique du roman. Du même auteur, je vous conseille aussi Peste, Monstres Invisibles, Survivant, et puis évidemment, Fight Club.
L’histoire
Victor Mancini ( ) est un drogué du sexe. A côté de ça, il bosse dans un lieu glauque qui reconstitue l’époque coloniale avec des fringues de l’époque. Son meilleur pote est un drogué de la masturbation et passe son temps au pilori sur le lieu de travail. Victor passe son temps à baiser tout le monde. Sa mère est complètement névrosée, à l’hôpital et perd la mémoire. Elle le prend pour tout le monde sauf son fils. Victor tombe amoureux du médecin de sa mère, Paige Marshall.
Mais pourquoi ça s’appelle Choke alors ? Parce que le grand truc de Victor, c’est de s’étouffer volontairement dans les restaurants. Il repère quelqu’un qui a l’air d’avoir de l’argent, et le laisse lui sauver la vie. Cette personne accompli grâce à lui un acte héroïque, et lui envoie de l’argent, car il devient immédiatement concerné par cette vie si précieuse qu’il vient de sauver. Oui, Choke veut dire s’étouffer en anglais. Voilà.
Le film
Premier film très réussi du réalisateur Clark Cregg qui est à la base un acteur. En même temps, vu que le bouquin est génial et quasiment composé comme un film, y’a pire comme challenge.
Par contre, malgré le fait qu’ils collent Fight Club sur les affiches pour que les gens aillent le voir, le film n’a aucun rapport. C’est beaucoup moins graphique, déjà, mais on retrouve le même genre d’univers : du cul, du glauque, une vision acérée du monde, du trash tout en restant drôle, sans en faire des caisses. C’est juste, et décapant.
A première vue, j’ai été un peu déçue par le choix des acteurs qui ne correspondaient pas du tout à la vision que je m’en faisais, et honnêtement, même si physiquement ça ne collait pas dans ma tête, j’ai vite changé d’avis. Sam Rockwell dans le rôle de Victor, ça, c’était du bon. Il s’en sort très bien autant dans les scènes tragiques que dans les scènes comiques, il a des yeux magnifiques qui scotchent facilement. Second rôle très bon, Anjelica Huston qui joue la mère de Victor. Elle porte vraiment le film. Et Kelly Macdonald que vous devez connaître de Trainspotting (Diane). Personnellement j’ai beau bien l’aimer j’ai trouvé qu’elle ne servait pas à grand-chose. En plus lui enlever son bel accent écossais, c’est intolérable !! M’enfin, y’a les autres pour compenser !! J’étais aussi ravie de voir une petite apparition pas très importante de Bijou Phillips que j’adore depuis Bully.
En Résumé
J’ai passé un très bon moment, mais j’ai vraiment eu l’impression de relire le bouquin. Donc si vous l’avez lu, allez-y mais vous risquez un peu de vous ennuyer. Si vous ne l’avez pas lu, allez-y tout court. C’est pas le film de l’année, mais ça vaut le coup quand même.
Bande annonce : http://fr.youtube.com/watch?v=6w-nDQEFI4